L’interdiction de prescription de l’hydroxychloroquine par les généralistes est un scandale, selon un cardiologue

Si un cardiologue parle d’hydroxychloroquine, on s’attend à ce qu’il nous fasse part de tous les soi-disant dangers attribués à cette molécule centrale au traitement développé par le Professeur Raoult de Marseille pour soigner le COVID-19.

Ici au Canada, ne l’oublions pas, l’organisme officiel “Santé Canada” nous a bien averti.  “La chloroquine et l’hydroxychloroquine peuvent entraîner de graves effets secondaires, notamment de graves troubles du rythme cardiaque.” 

“Ils peuvent causer des dommages au foie et aux reins, une baisse du taux de sucre dans le sang (hypoglycémie) et des troubles du système nerveux, comme des étourdissements, des évanouissements ou des crises épileptiques.” 

“Dans les cas les plus graves, les effets sur le rythme cardiaque peuvent être mortels.”

https://canadiensensante.gc.ca/recall-alert-rappel-avis/hc-sc/2020/72885a-fra.php

“Santé Canada” semble inexplicablement très préoccupée à empêcher aux médecins et patients canadiens l’accès à un traitement qui a soigné du coronavirus 98.7% des patients infectés, dans le cadre de la principale étude du Professeur Raoult, portant sur 1061 patients

La ligne officielle du Canada est la même que celle de l’Organisation Mondiale de la Santé. Il n’y aurait pas de traitement pour le COVID-19. Mais alors, comment pourrait on soigner avec succès 98.7% de malades infectés? …

On sait que les campagnes de désinformation concernant l’hydroxychloroquine font rage, en Amérique du Nord, et aussi en Europe et en France. 

Cette étude du Professeur Raoult, sur ce nombre impressionnant de 1061 patients, est typiquement présentée comme “anecdotique” par les autorités américaines au travers du Dr Fauci, conseiller pour la santé auprès du président Trump et aussi directeur au niveau du National Institutes of Health.  

Au Canada, l’étude de l’équipe du Professeur Raoult est généralement ignorée, ou mise au bancs des accusés car la moitié des patients n’a pas reçu le fameux placebo qui serait le seul à pouvoir valider les études, même si c’est au prix de morts parfaitement évitables. (comme c’est d’ailleurs à prévoir dans l’étude juste annoncée par la NIH américaine)

En Amérique du Nord, comme en Europe, les médecins sont pour la plupart muets, s’abstiennent de participer au débat public concernant les traitements du COVID-19, même si les politiques publiques, qui influent directement sur les traitements et contraignent les médecins dans leur travail thérapeutique, ont très probablement des conséquences mortelles pour nombre de leurs patients. 

Un pays qui fait exception au mutisme généralisé des médecins est la France, où le débat public est actif, et où les langues de délient.

Le magazine en ligne Mediapart vient de publier une entrevue du Docteur Alain Jean-Baptiste, cardiologue à Vic-en-Bigorre. C’est une entrevue excessivement intéressante, et pas seulement pour la situation française.

Toute l’entrevue vaut vraiment la peine d’être lue, et vous pouvez la consulter au lien suivant. 

https://blogs.mediapart.fr/edition/en-bigorre/article/180520/covid-19-les-quatre-verites-du-docteur-jean-baptiste-cardiologue-vic-en-bigorre

En voici quelques extraits.

“Les cas sont relativement rares dans les Hautes-Pyrénées  … Ici la prescription de chloroquine a été très encadrée ce qui est une bonne chose mais malheureusement restrictive pour la plupart des médecins libéraux, généralistes et spécialistes, ce qui me semble plus critiquable. On nous a malheureusement dépossédé du droit de prescrire la chloroquine-azithromycine, même de manière encadrée, nous les médecins de base, que ce soient les généralistes ou même les spécialistes. Seuls les spécialistes hospitaliers, les pneumologues et réanimateurs, je crois, ont le droit de prescrire ce protocole.”

“Je vais essayer de ne choquer personne mais comme vous l’avez deviné je suis assez favorable au protocole du Professeur Raoult car je pense qu’à partir d’un certain nombre, pour reprendre les mots du philosophe Engels : la quantité devient la qualité. Je pense que les fait s’accumulent en sa faveur et personnellement, si vous aviez été en danger, peut-être ne vous l’aurais-je pas prescrit moi-même parce que je ne veux pas être hors-la-loi, mais j’aurais fait l’impossible pour vous sauver. Et l’impossible aurait peut-être été de contacter des grandes sommités favorables à ce protocole comme le Professeur Christian Perronne ou le Professeur Philippe Douste-Blazy, et de voir ce que l’on pourrait faire pour vous sauver. Car c’est mon rôle de médecin.”

“Je suis conscient que nous manquons d’études en double aveugle, multicentriques et protocolées, mais nous sommes en situation de guerre et ce n’est pas le moment de faire ces études-là. Je juge donc ce médicament de manière favorable car comme je vous l’ai dit à partir d’un certain nombre, la quantité (de résolution de cas) devient une qualité.  Dans ses premières études, le Professeur Raoult n’a testé que 20 cas ce qui était très peu. Mais sur ces 20 cas, il y a eu 80 % d’effets favorables. Il ne me semble pas possible que ce soit le hasard. Donc soit cet homme mentait, mais je ne vois pas pourquoi quelqu’un qui est une sommité internationale risquerait de mettre toute sa carrière en péril. De plus, il n’est pas tout seul à l’IHU. Il y a autour de lui des personnes qui sont presque de son niveau, et qui auraient très bien pu dénoncer une supercherie.”

“On a pu voir sur les cartes sanitaires concernant la mortalité COVID, que les départements des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes sont passés au vert après avoir été indiqués en orange. Or ces départements sont parmi les plus densément peuplés. Concernant les Alpes-Maritimes, le résultat est encore plus spectaculaire puisqu’il s’agit d’un département ayant une frontière avec l’une des zones les plus touchées au monde, l’Italie du nord.”

C’est un véritable scandale, bien que je comprenne la prudence des autorités de santé qui craignaient une automédication massive à la chloroquine. On aurait toutefois très bien pu imaginer que sa prescription se fasse selon un protocole très prudent, comme l’est d’ailleurs celui du Professeur Raoult. … Selon le protocole établi par le Pr Raoult, on demande un électrocardiogramme aux 1er, 2e et 10e jour de la prescription, pour dépister les effets secondaires cardiaques qui restent rares dans son étude sur maintenant plus de 3000 personnes.  Son protocole comprend également un ionogramme, c’est-à-dire un dosage du potassium. Moyennant quoi le nombre d’accidents cardiaques est infime, parce que les quelques cas qui auraient pu évoluer de la sorte sont écartés.”

“Il faut se souvenir que c’est un médicament prescrit depuis plus de cinquante ans sur des milliards de personnes, et qu’il y a eu très peu d’accidents cardiaques hors ingestion massive. Quand on regarde les accidents cardiaques qui ont été décrits avec l’utilisation de la chloroquine on constate qu’il s’agit de doses énormes. Notamment avec une étude suédoise qui démontait la chloroquine à partir de prescriptions intraveineuses à doses très fortes. Ce qui n’a donc aucune valeur. De plus, il apparaît de plus en plus clairement que le COVID donne lui-même des problèmes cardiaques.”