On ne peut pas dire qu’il n’existe pas de traitement du COVID-19 pris à un stade précoce, selon une étude française

“On ne peut pas dire qu’il n’existe pas de traitement du COVID-19 pris à un stade précoce” —  il s’agit de la conclusion d’un Rapport d’expérience de médecins de terrain en France.

Il s’agit notamment des docteurs Dr Violaine GUERIN, Dr Thierry LARDENOIS, Dr Pierre LEVY, Dr Nathalie REGENSBERG de ANDREIS, Dr Emmanuel SARRAZIN, Dr Jean-Louis THOMAS, Dr Martine WONNER.

Ces médecins présentent des recommandations diagnostiques et thérapeutiques à l’usage de leurs consœurs et confrères.

Fait important: le rapport ne se penche pas sur le rôle du zinc, maintenant reconnu important pour traiter la maladie. Voir notamment cet article sur l’expérience de trois médecins français sur l’utilisation de la combinaison azithromycine – zinc.

Le présent rapport se doit d’être lu dans son entièreté. Il est accessible au lien suivant.

https://covexit.com/wp-content/uploads/2020/04/etude_retrospective_88_sujet.pdf

Voici quelques éléments tirés de l’étude.

“La préoccupation des médecins traitants n’est pas la phase du parcours de soin en réanimation des patients souffrant de COVID-19, celle-ci relève des centres hospitaliers publics ou privés. La préoccupation des médecins de ville est de traiter le plus précocement possible les patients afin que ceux- ci n’aient justement pas à effectuer de séjour en réanimation.” (page 10)

“Une centaine d’essais dans le monde se penche actuellement sur l’action de l’hydroxychloroquine dans le COVID-19. De façon peu compréhensible, la plupart sont réalisés à un stade tardif de la maladie, là où AUCUNE ACTION de l’HCQ n’est attendue, eu égard à la physiopathologie de la maladie.”

“C’est par exemple le cas de l’étude européenne « DISCOVERY » qui devait inclure 3200 patients dont 800 en France (160 testant l’hydroxychloroquine seule sans association avec l’azithromycine)  chez des patients ayant une atteinte pulmonaire. Il semblerait que cette étude conduite, en ouvert, aurait déjà vu l’arrêt de deux bras testés dont le bras HCQ, pour inefficacité.” 

“Des études chez des personnes COVID+ au stade précoce de la maladie ont cours, mais avec l’HCQ seule et donc se privant de la synergie avec l’AZM [Chine, Corée, Thaïlande, USA, Canada].” (page 15)

“Plusieurs études ont été citées par les autorités de santé françaises pour soutenir une inefficacité de l’hydroxychloroquine. Outre le fait qu’aucune n’a testé le protocole préconisé par le Professeur Raoult, ces études ont favorisé la mise en échec de l’hydroxychloroquine : prescription en 2e phase de maladie, dose non respectée, non association avec l’azithromycine, prescription chez des patients avec atteinte sévère nécessitant une hospitalisation et bien souvent une réanimation.” (page 17)

Le rapport analyse les “résultats de l’étude rétrospective conduite en médecine libérale” (page 19).

“Cette étude rétrospective a été conduite dans le cadre d’une urgence sanitaire avec des contraintes et des carences qui la rendent forcément imparfaite. Nous soulignerons donc au fur et à mesure tout ce qui eut pu être évalué dans une situation idéale.”

Cette étude compare 2 traitements – azithromycine et azithromycine + hydroxychloroquine – et comporte aussi un groupe témoin. 

L’évaluation globale de l’évolution clinique et de l’efficacité du traitement y est notamment réalisée. En termes d’efficacité de traitement, celui-ci est considéré comme excellent dans 70% des cas pour la combinaison azithromycine et azithromycine, et pour 67% des cas pour l’azithromycine seule, à comparer à 22% pour le groupe témoin. (page 22). 

Il y a eu un décès dans cette étude, un homme âgé de 82 ans, qui appartenait au groupe témoin. (page 23)

En guise de conclusion générale, voici ce qu’écrivent les auteurs.

“On ne peut pas dire qu’il n’existe pas de traitement du COVID-19 pris à un stade précoce.”

“Même si méthodologiquement elles sont imparfaites, les études de l’IHU Méditerranée (1,17,18), l’étude chinoise publiée par Levantovsky et al. (19), celle de Barbosa et al. (20), ainsi que la présente conduite par le collectif des médecins français vont toutes dans le même sens.” 

“Le traitement combinant hydroxychloroquine et azithromycine fait mieux que le seul traitement symptomatique en matière d’efficacité et sans créer de dommages graves lorsque la prescription est encadrée.” 

“Il est terrible de constater qu’à ce jour, nous aurions pu avoir une réponse encore plus précise et mieux documentée si le collectif « Laissons les médecins prescrire » avait pu conduire l’étude programmée auprès de 1 000 médecins COVID+ qui se seraient auto-traités et auto-surveillés consciencieusement.” 

“Mieux encore, il eut été possible d’évaluer en parallèle différentes propositions thérapeutiques émanant des médecins libéraux, en première ligne sur le front du COVID-19 et avec des problématiques totalement différentes de celles des services de réanimation.”