Le Canada, le COVID-19 et l’Hydroxychloroquine

Voici mes conseils à Justin Trudeau. Passez outre à la bureaucratie inepte et faites comme la Suisse, le Sénégal et d’autres pays qui ont bien fait les choses. Rendez les médicaments nécessaires largement disponibles et permettez aux médecins de prescrire des traitements à base d’hydroxychloroquine. Arrêtez aussi de semer la peur. Et faites tout cela MAINTENANT.

Le Canada est l’un des derniers pays au monde à nier, ou du moins à fortement décourager, l’utilisation de l’hydroxychloroquine pour le COVID-19.

Mais le Canada importe maintenant de grandes quantités d’hydroxychloroquine! Hier, un premier lot de cinq millions de tablettes atterrissait à l’aéroport Pearson de Toronto.

Pourquoi le Canada aurait-il besoin d’aussi grandes quantités d’hydroxychloroquine alors qu’il a affirmé au cours des derniers mois, haut et fort, que le médicament a des effets secondaires graves et peut même être mortel?

L’agence gouvernementale en charge de la santé publique – «Santé Canada» – est en effet claire dans ses positions et alertes répétées concernant l’hydroxychloroquine.

«Ottawa – La chloroquine et l’hydroxychloroquine peuvent entraîner de graves effets secondaires, notamment de graves troubles du rythme cardiaque. Le risque lié à ces effets secondaires peut augmenter à des doses plus élevées ou si les médicaments sont utilisés en association avec d’autres médicaments, comme l’antibiotique azithromycine.” 

Ces médicaments «peuvent causer des dommages au foie et aux reins, une baisse du taux de sucre dans le sang (hypoglycémie) et des troubles du système nerveux, comme des étourdissements, des évanouissements ou des crises épileptiques.» 

«Dans les cas les plus graves, les effets sur le rythme cardiaque peuvent être mortels.» 

«Les enfants sont particulièrement sensibles à ces médicaments, et même de faibles doses peuvent leur être dangereuses.»

Si vous voulez un traitement à base d’hydroxychloroquine au Canada, la position du gouvernement fédéral est: 

«La meilleure façon d’accéder à des traitements expérimentaux est de participer à des essais cliniques.».

https://canadiensensante.gc.ca/recall-alert-rappel-avis/hc-sc/2020/72885a-fra.php

Comme nous l’avons signalé il y a plusieurs semaines, la plupart des protocoles de recherche, au Canada et ailleurs, menés sous l’égide du programme SOLIDARITY de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui d’ailleurs est en train de s’effondrer car sa branche européenne DISCOVERY accuse un retard considérable, testent l’hydroxychloroquine avec des formulations thérapeutiques sous-optimales.

Et si vous participez, vous pourrez finir par recevoir un placebo – c’est-à-dire du sucre glorifié – au lieu de recevoir un traitement éprouvé tel que le traitement à l’hydroxychloroquine / azithromycine développé à l’IHU Marseille et maintenant utilisé par de nombreux médecins du monde entier.

Les tactiques alarmistes du gouvernement fédéral canadien concernant l’hydroxychloroquine ne correspondent pas à la réalité de la recherche, en particulier celle menée à Marseille par le professeur Didier Raoult, classé n ° 1 mondial des maladies infectieuses, selon ExpertScape.

Les recherches du professeur Didier Raoult et de son équipe, sur quelque 1061 patients, ont montré que, lorsqu’il est administré correctement, le traitement ne pose pas de problèmes cardiaques. Et cela sauve aussi de nombreuses vies: il y avait un taux de mortalité de 0,47% parmi les personnes traitées, et les victimes étaient âgées de 75 à 91 ans.

Regardez cette courte vidéo qui contraste l’hydroxychloroquine avec le remdesivir, le médicament désormais favorisé par le médecin-conseil de la Maison-Blanche, le Dr Fauci, même si le médicament s’est avéré inefficace dans un essai contrôlé randomisé évalué par des pairs et publié dans The Lancet le même jour que le Dr Fauci en faisait l’apologie.

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Au moment de la rédaction de cet article, 3 233 patients atteints du COVID-19 avaient été traités à l’IHU de Marseille, et il y avait 16 décès – le plus jeune ayant 65 ans, selon la dernière interview du professeur Raoult. Il s’agit d’un taux de létalité de 0,5%, ce qui est comparable à ce qui s’est produit dans son étude sur 1061 patients.

https://www.mediterranee-infection.com/covid-19/

Au Canada, à ce jour, il y a eu 61 165 cas, principalement dans les provinces du Québec et de l’Ontario, et il y a eu 3984 décès. Le taux moyen de létalité est de 6,51%.

Le taux de létalité au Canada est environ 13 fois plus élevé que le taux de létalité pour les personnes traitées pour le COVID-19 à l’IHU Marseille.

Avec la bonne approche thérapeutique, le nombre de décès jusqu’à présent au Canada aurait très probablement été inférieur à 1000, peut-être même inférieur à 500 – comparativement aux 3984 décès signalés dans les dernières statistiques disponibles.

https://ici.radio-canada.ca/info/2020/coronavirus-covid-19-pandemie-cas-carte-maladie-symptomes-propagation/index.html

Malgré le refus d’un traitement efficace à la population, le gouvernement canadien est déterminé à s’engager dans des relations publiques de grande envergure. Le dernier exemple en date est le communiqué de presse du 4 mai intitulé «Le Canada et des partenaires internationaux lancent la Réponse mondiale au coronavirus».

https://pm.gc.ca/fr/nouvelles/communiques/2020/05/04/canada-et-des-partenaires-internationaux-lancent-la-reponse

«Les chercheurs canadiens et internationaux travaillent fort pour mettre au point des diagnostics, des traitements et des vaccins qui contribueront à sauver des vies, à protéger la santé et la sécurité des gens partout dans le monde et à jeter les bases d’une reprise économique mondiale durable.»

Le communiqué de presse du gouvernement a certes de belles apparences. Mais la réalité est que ce n’est qu’un exercice triste et coûteux de relations publiques. Parce qu’il existe déjà un traitement pour le COVID-19, et il est tragiquement refusé à la population.

Avec la pandémie s’orientant vers un déclin, tous ces pseudo-efforts du Canada n’auront pratiquement aucun effet, car ils arriveront trop tard.

Il apparaît en effet que la pandémie est déjà en train de diminuer dans un certain nombre de pays, comme l’Italie, l’Espagne et la France. Voir ici le graphique en forme de cloche mis à jour pour la France, comme l’a commenté aujourd’hui le professeur Didier Raoult, qui prévoit la fin probable de la pandémie dans un délai relativement court.

Le Canada n’est clairement pas en avance sur ce point. Le Canada est à la traîne. Mais même au Canada, la pandémie se terminera probablement dans un avenir pas très lointain.

Le professeur Raoult a exprimé des doutes quant à la probabilité d’une deuxième vague significative. Il a aussi des doutes quant à la faisabilité et même au besoin d’un vaccin, qui est un élément central de la réponse, questionable, du gouvernement canadien au COVID-19.

Ce n’est pas seulement au niveau fédéral que de telles positions discutables sont affirmées. Dans la province de Québec, où la pandémie est la plus aiguë, l’institut gouvernemental INESSS déconseille l’hydroxychloroquine, sauf à un stade très tardif de la maladie, c’est à dire précisément lorsqu’elle est connue pour être très peu efficace.

Lorsque cette position irrationnelle et ne reposant pas sur la science a été développée, on savait déjà qu’un tel traitement devait être administré tôt, mais cela ‘a tout simplement été ignoré.

Il convient de noter que, même sans hydroxychloroquine, le traitement conventionnel prodigué aux malades est assez discutable dans la province de Québec. 

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L’ancien joueur de la LNH, Georges Laraque, a expliqué il y a quelques jours comment un test COVID-19 lui avait été refusé pendant 4 jours, comment il avait été diagnostiqué à tort avec une pneumonie et comment il était rentré chez lui même s’il était alors contagieux, comme l’a prouvé par la suite un test, prodigué à contrecœur, après qu’il ait dû insister à plusieurs reprises pour y avoir accès.

Dans sa vidéo, Georges Laraque conseille d’ailleurs de ne pas ramener les enfants à l’école la semaine prochaine – une mesure décidée par le gouvernement provincial, malgré le fait que la province soit la plus touchée par la pandémie, et que les chiffres ne montrent aucune réduction des nouvelles infections quotidiennes.

L’hydroxychloroquine est bien connue des médecins au Canada. Elle est si bien connue que comme déjà en mars, le stockage par les médecins était si important que les associations médicales ont dû intervenir pour imposer des amendes.

Oui, les médecins canadiens ont stocké pour leur usage privé le médicament que leurs associations, ainsi que le gouvernement fédéral, ont décidé de refuser à la population.

Refuser un traitement aux Canadiens est particulièrement préjudiciable pour les personnes âgées, qui sont très vulnérables et qui constituent une part substantielle des décès.

Cependant, les traitements à base d’hydroxychloroquine peuvent aussi être administrés aux personnes âgées, y compris dans les maisons de retraite. Il y a même des centenaires dont la vie a très probablement été sauvée grâce au traitement.

Il est très probable que des épisodes horribles, comme celui de la résidence pour personnes âgées CHSLD Herron au Québec, où au moins 33 personnes sont décédées, auraient été évités grâce à un traitement précoce à base d’hydroxychloroquine.

https://montrealgazette.com/news/local-news/records-reveal-chaos-in-the-days-before-staff-abandoned-the-herron/

L’Ontario, deuxième province après le Québec en ce qui concerne la gravité de la pandémie, ne fait pas mieux que le Québec en ce qui concerne les décès de personnes âgées.

Au centre de soins pour personnes âgées d’Eatonville, le nombre total de décès associés au COVID-19 est de 39, tandis que le nombre de cas confirmés de COVID-19 positifs s’élève à 144 résidents et 101 employés!

Oui, les travailleurs de la santé, qui sont en première ligne, sont parmi les premières victimes de l’approche canadienne consistant à ne pas fournir de traitement à base d’hydroxychloroquine.

https://www.cbc.ca/news/canada/toronto/ontario-sunday-covid-19-police-memorial-death-total-1.5553859

Maintenant, pourquoi toute cette hydroxychloroquine arrivant à l’aéroport Pearson?

Que pourrait faire le Canada avec ces millions de doses d’hydroxychloroquine que le gouvernement considère comme dangereuse et potentiellement mortelle?

Et ce n’était pas juste une transaction privée. Des hauts dirigeants du gouvernement y ont participé: François-Philippe Champagne, Ministre canadien des Affaires étrangères, Mary Ng, Ministre canadienne de la Petite Entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international ainsi que des ministres et hauts fonctionnaires indiens.

Ce médicament infâme serait-elle destiné au marché américain, pour solidifier l’amitié déjà forte de M. Trudeau pour M. Trump?

Ou serait-ce juste pour les patients atteints de lupus et d’arthrite, et pour ces essais cliniques canadiens en cours mais pour la plupart dépassés, qui administrent des placebos à des patients volontaires innocents, qui sont amenés à «consentir» qu’il n’y a pas de traitement efficace pour COVID-19?

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Notez ici que le Canada, comme de nombreux autres pays participant à des essais cliniques pour COVID-19, contrevient probablement aux Principes éthiques d’Helsinki pour les essais cliniques.

D’autres pays traitent l’hydroxychloroquine de manière très différente et beaucoup plus intelligente que le Canada. Voici quelques exemples:

Suisse: l’hydroxychloroquine est disponible pour tous les patients sur ordonnance d’un médecin. De plus, le médicament est offert gratuitement.

Italie: l’hydroxychloroquine est largement utilisée, tant pour les patients hospitalisés que pour les patients externes ou en clinique de jour.

Espagne: à l’instar de l’Italie, le pays a déjà conclu il y a longtemps qu’il était essentiel de traiter tôt avec l’hydroxychloroquine.

États-Unis: usage répandu, même si controversé, car le Président Trump en a initialement fait la promotion, et le Conseiller médical de la Maison-Blanche, le Dr Fauci, pousse désormais un médicament alternatif, le remdesivir, même si celui ci s’est déjà révélé inefficace.

Costa Rica: utilisation généralisée, car le médicament a été reconnu tôt pour atténuer et contenir la progression du virus.

Brésil: après des études démontrant l’efficacité d’un traitement précoce, s’appuyant sur l’hydroxychloroquine, l’azithromycine et le zinc, et après un changement de ministre de la santé, le médicament est désormais de plus en plus utilisé pour lutter contre la pandémie.

Chine: même avant les recherches avant-gardistes de l’IHU Marseille, l’hydroxychloroquine était connue pour aider au traitement au COVID-19; comme l’a déclaré le professeur Raoult dès le 25 février.

Maroc: le 23 mars, le ministère marocain de la Santé a donné le feu vert aux hôpitaux et aux directeurs régionaux de la santé pour utiliser l’hydroxychloroquine. Il y a eu jusqu’à présent 180 décès, avec une population de 36 millions d’habitants, ce qui est similaire au Canada.

Sénégal: comme souligné dans la vidéo ci-dessus, contrastant l’hydroxychloroquine avec le remdesivir, le Sénégal a été un pionnier dans le traitement du COVID-19 avec l’hydroxychloroquine. Il y a eu jusqu’à présent 11 décès, pour 1 329 cas et une population de 15 millions d’habitants.

Le Canada pourrait-il avoir raison alors que tous ces pays auraient tort? Bien sûr que non!

Depuis des années, le Canada est fier de se présenter comme le premier pays au monde pour la qualité de vie. Il est également considéré comme un lieu de retraite souhaitable.

Mais qui voudra immigrer au Canada, qui voudra prendre sa retraite au Canada, une fois que l’on comprendra comment le pays a refusé ce traitement potentiellement salvateur, en particulier aux personnes âgées, alors que la pandémie faisait rage?

Voici mes conseils à Justin Trudeau:

Passez outre à la bureaucratie inepte et faites comme la Suisse, le Sénégal et les autres pays qui ont bien fait les choses.

Rendez les médicaments nécessaires largement disponibles et permettez aux médecins de prescrire des traitements à base d’hydroxychloroquine.

Arrêtez aussi de semer la peur. Et faites tout cela MAINTENANT.

Et en passant, cher Premier ministre, si vous faites cela, Air Canada, qui vient d’annoncer une perte d’un milliard de dollars pour un seul trimestre, sortira du rouge beaucoup plus rapidement que vous ne pouvez l’imaginer.

Et il en sera d’ailleurs de même pour l’ensemble de l’économie.


L’auteur, Jean-Pierre Kiekens, est analyste indépendant et ancien maître de conférences à l’Université libre de Bruxelles. Il est diplômé des universités de Bruxelles et d’Oxford. Il maintient le blog covexit.com, mais contribue également de temps à autre à des revues telles que Policy Options.

© 2020 Jean-Pierre Kiekens. Tous les droits sont réservés.

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