COVID-19 au Québec: le gouvernement continue à ignorer le traitement efficace déjà disponible

Depuis la publication il y a 2 jours de l’article sur le Canada et l’Hydroxychloroquine, il m’a été demandé la question suivante: est-ce que le Québec était au courant? 

(note: English version is here)

La réponse est affirmative: oui le Québec était au courant, et ceci dès le 1er Avril. J’ai en effet fait parvenir à cette date un document stratégique détaillé au cabinet du premier ministre, communication dont je me suis assuré qu’elle parvienne bien dans l’entourage direct de celui-ci.

Mon message était très clair: il y avait déjà urgence d’agir sur base des avancées thérapeutiques majeures en matière du traitement précoce du COVID-19. Mais à date, rien n’a encore été fait en ce sens. Ce traitement continue à être refusé à la population.

Oui le gouvernement provincial était au courant dès le début du mois d’Avril, et il est important de mettre ceci dans le contexte de l’évolution de l’épidémie et de la mortalité. 

Au 1er Avril, il y avait officiellement 36 décès au Québec attribués au COVID-19. Au 6 Mai, il y en avait 2631, avec 121 décès rapportés dans les dernières 24 heures. Voir le graphique ci-dessous.

Situation de la pandémie au Québec au 6 Mai 2020 – voir détails

Il aurait fallu tout au plus une semaine pour mettre en place un dispositif de traitement hâtif pour les personnes testées positives au Québec, en l’associant au réseau de dépistage du COVID-19.

A noter que les recommandations que j’ai formulées sont très similaires à ce qui a été annoncé le lendemain par le Nouveau Brunswick, reposant sur un dépistage précoce, un traitement précoce et un suivi des patients par télé-médecine. 

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Le dispositif au Nouveau-Brunswick a été mis en place en quelques jours, et cela aurait pu aussi être fait au Québec.

Comme analysé dans l’article sur le Canada et l’Hydroxychloroquine, les taux de mortalité parmi les gens traités pour le COVID-19 sont plus de 10 fois supérieurs au Canada que lorsqu’est utilisé le protocole de traitement, à base d’hydroxychloroquine, développé à l’IHU Marseille par l’équipe du Professeur Didier Raoult.

L’analyse détaillée à laquelle il est fait référence est condensée dans le résumé exécutif ci-dessous, intitulé “Les gens devraient avoir un accès immédiat au traitement à base d’hydroxychloroquine pour le COVID-19” et daté du 3 avril.

Depuis, les preuves scientifiques relativement au protocole développé par le Professeur Raoult et son équipe se sont multipliées. L’étude complète, portant sur 1061 patients, a été notamment publiée hier sur sciencedirect.com

Voici ci-dessous copie du courriel envoyé au Cabinet du Premier Ministre Legault le 1er Avril, au travers d’un adjoint exécutif, auquel était joint l’analyse détaillée. Le courriel a bien été reçu par le cabinet du premier ministre. Aucune réponse n’a été reçue par le soussigné. 

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COPIE DU COURRIEL DU 1ER AVRIL À L’ATTENTION DU CABINET DU PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC

Le document porte sur une manière concrète de résoudre la crise du COVID-19 au travers de la généralisation d’une thérapie récente, mais qui montre des succès remarquables, et qui pourrait être immédiatement appliquée ici au Québec, et ailleurs.

Depuis que j’ai complété la dernière mouture du document, de nouvelles données française ont été publiées. Je les porte à votre attention ici, car elles montrent le fossé considérable entre des situations avec et sans traitement approprié.

A l’IHU de Marseille, dirigé par le Professeur Didier Raoult, il y a eu jusqu’à présent 1524 personnes traitées, pour un seul décès, un homme octogénaire. 

Contrastez ceci par exemple avec la Région de la Loire. Les chiffres qui viennent d’être publiés indiquent 82 décès en milieu hospitalier, pour 1021 cas confirmés.

Je vous invite donc à lire le document que j’ai rédigé en langue anglaise, qui montre qu’une stratégie visant un dépistage et un traitement de masse, pour généraliser progressivement le protocole de traitement marseillais, permettrait de réduire considérablement la mortalité et de réduire considérablement la pression sur le système de santé et les hôpitaux, en particulier les unités de soins intensifs.

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Évidemment, vous pourrez le constater, cette stratégie tranche fortement avec la position prise par l’INESSS, qui ne tient nullement compte des résultats marseillais et recommande exactement le contraire de ce qu’il convient de faire. Il faut agir tôt insiste le Professeur Didier Raoult, qu’il convient d’écouter, car il est le plus grand expert au monde en matière de maladies infectieuse, selon Expertscape.

Je souligne ceci, car si vous êtes convaincu par la stratégie, il faudra évidemment composer avec de nombreuses réticences. Mais comme vous le savez sans doute, il y déjà une utilisation de traitements à l’hydroxychloroquine au Québec, ceci à l’Hôpital général juif, et probablement dans d’autres – je n’ai pas trop suivi les détails au niveau de la province, et beaucoup des informations ne sont pas publiques.

Comment mettre en oeuvre tout cela, rapidement, et de manière organisée. Le tout est esquissé dans le document, y compris la stratégie de sortie de crise qui serait grandement aidée, et accélérée, par la mise en place de ce dispositif.

Je me tiens à votre disposition pour toute question, ce que nous pouvons faire par téléphone ou vidéo conférence.

… 

Je vous prie d’agréer l’assurance de ma considération distinguée.

Jean-Pierre Kiekens